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Juin-Juillet, 2019 | Parole Commune
Les chiffres clés du Bilan d'Activité 2018 présentés par Jean-François Vigier, Président du Siom.
Dans ce Bilan d’Activité 2018, nous avons une nouvelle fois souhaité donner la parole aux habitants et aux associations qui s’engagent à nos côtés. Car la réussite du Siom ne serait rien sans la mobilisation de tous pour faire de nos communes des villes à vivre. Ces témoignages démontrent également que la prise de conscience est là et que chacun est prêt à être acteur de la construction de cette économie circulaire.
Et les résultats sont là, comme vous pourrez le découvrir en feuilletant cette édition. Je vous en livre quelques lignes et quelques résultats majeurs, parmi d'autres.
Une valorisation énergétique d’excellence
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L’an dernier, l’UVE du Siom a réussi à incinérer plus de déchets que sur les trois dernières années :
- 94 527 tonnes d’ordures ménagères qui ont permis de produire 105 934 MWh de chaleur et 23 111 d’électricité.
L’unité de valorisation de Villejust a ainsi battu, pour la 5e année consécutive, tous ses records :
- avec une performance énergétique de 94% qui l’ancre dans le peloton mondial des unités de cogénération !
Cette excellence a permis au réseau de chaleur du Siom de rester ultra-compétitif :
- avec un prix de vente à 56,06 € HT le MWh, contre 72,80 € HT en moyenne nationale.
Une valorisation matière fructueuse
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Si la baisse globale des déchets ménagers se confirme sur l’ensemble de notre territoire, fruit de l’efficacité du programme de prévention déployé pendant cinq ans, nous avons collecté :
- 820 tonnes d'emballages supplémentaires par rapport à 2015 et +7,6%de verre depuis le lancement du Plan de relance du Tri et du Recyclage.
Des collectes densifiées
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Plus de déchets collectés, c’est plus de déchets valorisés. L’implantation de 14 bornes enterrées (bi-flux, tri-flux) et de 5 conteneurs à verre supplémentaires a participé à un meilleur maillage du territoire. L’ensemble de ce parc de Points d’Apport Volontaire compte désormais 527 équipements qui ont permis de collecter en 2018 :
- +5,2% de verre,
- +38% d’ordures ménagères,
- +39% d’emballages et papiers-cartons.
Autre point d’apport stratégique, la déchèterie de Villejust qui, avec 63 958 usagers (soit près de 9% de plus qu’en 2017), a connu un nouveau record de fréquentation et donc d’apports : +4,3%. D’où l’importance de notre projet de construction d’une seconde déchèterie (avec ressourcerie) prévue sur le plateau de Saclay.
La maîtrise fiscale
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Notre syndicat entend garantir aux habitants une fiscalité maîtrisée, tout en poursuivant l’optimisation des services proposés. En 10 ans, ils ont bénéficié d’une baisse globale de 27,57% de la Teom(*) :
- et en 2018, le coût du service a été diminué en moyenne de 12 € par habitant (soit 5 €/hab sur l’ensemble du territoire),
- réduisant, une nouvelle fois, le taux de Teom à 5,97% (contre 6,67% en 2017).
Cet engagement est à nos yeux « l’objectif durable » que nous devons, en tant que Service Public, à tous les administrés.
Anticiper, innover, être « dans le faire », c’est la marque de fabrique du Siom. Une marque de fabrique récompensée en 2018 par la Marianne d’Or du Développement Durable. Cette distinction vient bien entendu récompenser le travail des agents du Siom, mais aussi l’investissement des élus des 21 communes membres, tous engagés dans l’économie circulaire.
(*)Teom : Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères
« Avec l’économie circulaire, c’est une révolution industrielle qui se prépare. »
Geneviève Férone Creuzet,
Docteur en Droit, Vice-présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme
Tout le monde a compris que la lutte contre les changements climatiques devient une priorité. Notre devoir est désormais de réduire notre empreinte carbone, avec une plus grande maîtrise énergétique. Par ailleurs, il y a de vraies conséquences sur la santé publique : la pollution des océans aux microparticules de plastique, par exemple, non seulement détruit la biodiversité mais nous contamine.
Et puis il ne faut pas oublier que des tensions commencent à exister sur certaines ressources, comme les métaux rares, qui nous obligent à creuser toujours plus profond.
Le modèle économique de l’économie circulaire est-il déjà viable ?
Oui, surtout dans des secteurs où les matériaux se recyclent facilement, comme l’acier, l’aluminium, le verre, les cartons, le papier et certains plastiques d’emballage non complexes. La notion de recyclage est ainsi devenue très forte dans le monde automobile, la fabrication de charpentes industrielles ou la production de canettes en aluminium…
Mais l’adaptation de l’ensemble de l’industrie à l’économie circulaire prendra encore des années…
Oui, il faut compter 20 à 30 ans pour sortir du piège du pétrole bon marché. Au fond, nous vivons une période de transition entre l’ancienne économie et la nouvelle économie circulaire. Mais ce qui sera également déterminant, c’est l’attitude des grands pays. Et sur ce point, les choses peuvent évoluer assez rapidement.
(…) Mais je trouve la génération des vingtenaires beaucoup plus sensible aux enjeux environnementaux que ne pouvait l’être la génération précédente. La sensibilisation qui est mise en place à l’école depuis quelques années commence à porter ses fruits. C’est grâce à eux que des solutions innovantes vont émerger, des solutions qui privilégieront la traçabilité, l’éco-conception… Les contraintes que nous vivons vont nous obliger à être plus intelligent, plus vertueux. Et le digital, grâce aux données collectées, va nous permettre de passer à des modes de production plus performants car mieux adaptés à nos besoins réels. C’est une nouvelle révolution industrielle qui se prépare ! La société du gaspillage sera bientôt un mauvais souvenir.
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