Collectes : faire face à l’afflux
de certains flux
Outre le jardinage, une occupation très prisée pendant le confinement, le rangement dans chaque foyer a été une activité fortement génératrice de déchets, en particulier des encombrants. Pour faire face à cette augmentation sur le territoire du Siom, plus de 40 jours de collectes supplémentaires ont été planifiés. Finalité : prolonger le geste de tri des usagers pour assurer la valorisation maximale de ces déchets aux multiples ressources.
Si elles furent contraignantes, les neuf semaines de confinement ont permis de profiter de ce temps libre pour entretenir les extérieurs pour les bienheureux habitants de pavillons ou ranger les intérieurs. De ce fait, les opérateurs de collecte ont été confrontés à une augmentation importante des flux. Ce fut particulièrement le cas des déchets vert, en hausse de 30% et des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Encore plus significative fut l’augmentation des tonnages des encombrants en hausse de 30 à 35% (de mars à mai 2020).
La mise en place de collectes exceptionnelles s’est donc imposée. La société Sepur, prestataire de collecte, a ainsi planifié 12 jours de tournées supplémentaires pour assurer l’enlèvement sur appel des DEEE de mars à juin. S’y sont ajoutées 24 tournées spécifiques pour répondre à l’afflux des demandes pour les encombrants. Ce flux a aussi nécessité la mise en place de 5 services de collecte en porte à porte complémentaires par ESD dans les communes de Ballainvilliers, La Ville-du-Bois, Linas et Montlhéry.
Certes ponctuelle, cette forte croissance des déchets « d’activités confinées », est d’autant plus remarquable qu’elle est le fruit du tri des habitants. On ne peut que se féliciter de l’attention qu’ils ont porté à ce geste si précieux qui permet ensuite d’assurer le recyclage de tous ces déchets.
De précieuses ressources
C’est d’ailleurs parce qu’ils contiennent de nombreux matériaux recyclables et valorisables, que les encombrants collectés sur le territoire du Siom, font l’objet d’attentions particulières sur l’écosite de Vert-le Grand (91), un Centre de Tri « Haute Performance » (CTHP) exploité par Semaval.
A leur arrivée sur les chaînes de traitement, les encombrants subissent un pré-tri. Ils sont ensuite broyés, puis séparés en fonction de leur granulométrie grâce à un trommel. Les différentes fractions subissent alors un tri hydrodynamique et un tri optique afin d’en extraire bois, fibreux, plastiques et CSR*.
En sortie, tous les produits sont commercialisés auprès des fabricants de panneaux pour le bois, des chaufferies pour le bois énergie et des cimentiers pour les combustibles solides.
Dans ce centre, unique en Ile-de-France, on peut traiter jusqu’à 200 000 tonnes par an. De quoi réduire considérablement l’enfouissement des déchets non dangereux et à accroître la valorisation des encombrants ou autres déchets tout-venant.
* CSR : combustible solide de récupération
source Semardel