Après le succès du PLP, cap sur le Codec !

Mars 29, 2019 | Parole Commune

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Aux côtés de Jean-Jacques Debras, de gauche à droite, Michel Gioria, Directeur Régional de l'Ademe IDF, Michel Martin, Léonardo Sferrazza et Patricia Leclerq, Vice-Présidents du Siom.

Entretien avec Jean-Jacques Debras, Vice-Président du Siom en charge de

la Prévention et des Déchèteries Ressourceries

Rédaction SiomActus : Le Siom vient de signer un Contrat d’Objectifs Déchets et Economie Circulaire avec l’Ademe. Qu’implique cet engagement ?

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En fait ce Contrat d’Objectifs Déchets et Economie Circulaire (Codec) va non seulement nous permettre de prolonger et d’amplifier les engagements pris pour réduire les déchets, mais aussi d’accroître leur valorisation afin de répondre d’ici 2020 aux exigences de la loi de Transition Energétique pour une Croissance Verte. Cela implique de nouveaux challenges qui m’enthousiasment car j’adore relever les défis. Tout comme en 2011, quand il s’est agi de se lancer dans l’aventure du Programme Local de Prévention, qui fut un plein succès, grâce à la mobilisation de tous les acteurs du territoire que je veux remercier. Merci en particulier aux habitants, notamment à ces 21 familles qui se sont récemment lancées dans la nouvelle aventure du Zéro Déchet… Tous ces citoyens qui se sont engagés avec nous et pratiquent désormais les « Bonabitudes », jour après jour, contribuent à préserver notre environnement et nos ressources. Alors, maintenant, cap sur le Codec !

 

RSA : Quels sont donc ces nouveaux challenges ?

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Premier objectif de ce Codec : réduire de 10% le volume des déchets ménagers par rapport à 2010. Nous avions déjà enregistré une baisse de +7,85% comme l’a rappelé Jean-François Vigier. Nous poursuivrons sur cette voie. Il faudra aussi augmenter la valorisation globale, en orientant notamment 55% des déchets organiques vers les filières de transformation. C’est par exemple ce qui sera fait avec le tri à la source des biodéchets et, notamment, la collecte des gros producteurs de déchets alimentaires (plus de 10 t/an).

 

RSA : Comment y parvenir ?

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Avec le soutien financier de l’Ademe, le Siom déploiera un vaste programme d’actions. Nous poursuivons les actions emblématiques déployées pour le PLP, qui ont fait leurs preuves et rencontrent toujours un vif succès auprès des habitants (adoption de poules, compostage, broyage, cuisine anti-gaspi, …).  Il y aura aussi de nouvelles actions d’envergure et originales comme le tout nouveau « Défi 21 Familles ». Le Siom accompagne les volontaires dans ce challenge par le biais de coaching ou d’ateliers pour les aider à réduire de 20% leurs déchets en 6 mois.

S’y ajouteront de nouvelles actions de réemploi - la future déchèterie avec ressourcerie, sur le plateau de Saclay, y contribuera et favorisera l’économie sociale et solidaire - ou le soutien à des évènements éco-responsables (organisés par le Siom, ses communes ou la CPS).

Enfin, des projets d’écologie industrielle territoriale seront développés. L’un est déjà en cours sur la zone d’activités de Courtabœuf, piloté par la CCI du 91. L’objectif est d’y créer des synergies entre les entreprises, sur les matières, les déchets, les services, l’énergie, l’eau… avec pour but l’économie de la ressource. Nous prévoyons de mettre en place d’ici 2020, trois projets d’EIT.

Et pour assurer la mise en œuvre et le déploiement de l’ensemble, en coordination avec l’Ademe, nous nous appuierons sur le réseau de partenaires existant ; mais nous aurons aussi l’opportunité de construire de nouvelles collaborations, ne serait-ce qu’en intervenant sur le périmètre élargi des 21 communes du Siom. Avec ce Codec, nous entendons aller encore plus loin pour faire en sorte que le tri, l’orientation et la valorisation des déchets deviennent l’affaire et la réussite de tous !

« Avec l'économie circulaire,

nous allons sortir de la société jetable »

Nathalie Boyer,

ingénieure agronome, est depuis huit ans la déléguée générale d’Orée.
Elle est également avec huit autres personnalités, ambassadrice de la Feuille de Route pour l’Economie Circulaire (Frec).

A LIRE

 « Des initiatives franciliennes en économie circulaire – Édition 2017 ».

Réalisé par l’association ORÉE, ce recueil cartographique illustre 112 initiatives franciliennes selon les sept piliers de l’économie circulaire. En savoir plus

La Feuille de Route pour l’Economie Circulaire comprend quatre piliers : mieux produire, mieux consommer, mieux gérer nos déchets et mobiliser tous les acteurs. L’objectif est de faire en sorte que le modèle de l’économie circulaire prenne tout son sens dans l’économie française.

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L’importance des projets d’Ecologie Industrielle et Territoriales. L’idée est de faire fonctionner l’éco-système industriel comme un éco-système naturel. Cela signifie que sur une même zone d’activité, les déchets d’une entreprise deviennent les sous-produits d’une autre, que l’énergie fatale d’une société servira à sa voisine. Avec l’ambition que les synergies de substitution et de mutualisation deviennent la norme. Dans l’idéal, il faut appliquer ces principes d’EIT dès la création d’une zone d’activité. Outre des économies d’échelle et une baisse de l’impact environnemental pour les entreprises, les projets d’EIT renforcent l’emploi de proximité, voire participent à l’émergence de nouveaux métiers.

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De nouveaux métiers. L’économie circulaire va entraîner une nouvelle façon de produire et de consommer. On va retrouver le goût de la réparation, du réemploi, du recyclage. D’ailleurs la Frec vise la création de 300 000 nouveaux emplois à travers la mise en place de l’économie circulaire, par exemple dans les déchets du BTP, le recyclage ou les nouveaux modèles économiques.

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